Nécromancie au 3e étage ft. Aurèle [halloween 1970] MJnY4T4Nécromancie au 3e étage ft. Aurèle [halloween 1970] Sj6QOrv
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Nécromancie au 3e étage ft. Aurèle [halloween 1970]

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Invité
Mar 5 Juin - 14:51
le livre des horreurs





C’était un 30 octobre. Loin du tumulte habituel que suscitait la fin de journée, le château était plongé dans le calme et le silence ; seul un vent frais venait perturber cette soirée en s’engouffrant entre les vieilles pierres de la bâtisse. Aucuns élèves turbulents ne préparaient de bêtises, aucuns tableaux ne râlaient aux oreilles des habitants et même Peeves, qui se contentait de voler de couloirs en couloirs, n’avait pas fait de scandale aujourd’hui. Poudlard ne connaissait que rarement des jours aussi tranquilles. Le plus superstitieux des sorciers vous aurez dit qu’un tel calme annonçait quelque chose. Quelque chose… De tragique…
 
Car en effet, en cette soirée de 30 octobre, Dorohy Eugenia Page qui se trouvait à la bibliothèque – moment rare de sa vie – avait entre ses petites mains le livre « Esprits et fantômes, le monde caché sous nos yeux ». Alors qu’elle cherchait à se renseigner sur les potions, ou comment éviter de la faire exploser (après son 100ème chaudron en cendres), la jeune demoiselle s’était arrêtée devant une étagère, se posant la question la plus existentielle au monde : avait-elle vraiment envie de travailler, aujourd’hui, là, tout de suite ?
 
Non.
Juste, non.
 
Alors elle s’était mise à gambader dans la pièce, s’amusant à trouver les livres aux titres loufoques. « Les potions d’amour pour débutants », pourquoi y’avait-il ce livre dans une école ? « La fabuleuse encyclopédie du Nifleur, en quatre tomes », pour les passionnés.  « Les plus beaux sorciers de ces derniers siècles », illustré évidemment… Jusqu’à tomber sur le livre énoncé plus tôt qui annonçait la catastrophe à venir.
 
***
 
En ce matin de 31 octobre, l’ordre des choses s’était rétabli. A peine six heures, les plus jeunes poufsouffles criait comme des furies dans les dortoirs, l’excitation du repas d’Halloween leur étant monté au cerveau. Pour le plus grand bonheur de certains, et le plus grand malheur d’autres, être à côté des cuisines signifiait sentir la douce odeur de sucre qui s’émanait des plats préparés avec soin. On savait qu’on allait se régaler.
 
Dorothy se réveilla comme une fleur, remarquant à peine le tohu-bohu qui l’entourait. Elle était de très bonne humeur et pour cause, aujourd’hui allait être une journée des plus intéressante. Sa baguette en pétillait d’impatience. Elle sortit de sous son oreiller le livre qu’elle avait emprunté la vieille et le cacha dans son sac. Il ne manquait plus qu’un ingrédient pour que tout soit parfait : un compagnon d’aventure. Alors qu’elle s’aventurait dans la salle commune, elle vit au loin une poignée de cheveux blancs, tel qu’une seule personne pouvait posséder.
 
Le compagnon d’aventure par excellence. Le chevalier servant qui n’a rien demandé.
 
Tel un chat prêt à bondir sur sa cible, Dothy s’approcha derrière la tignasse immaculée de l’innocent Aurèle. Son sourire se rapprochait dangereusement de ses oreilles, un gloussement malicieux sortant de sa bouche. Elle posa ses mains froides sur ses épaules.
 
« Bouh. »
 
Puis elle recula, riant comme jamais pour cette horrible blague que seuls les plus fourbes osent faire à leurs amis. Elle essuya une fausse larme pour le côté théâtral et se posa devant lui, toute joyeuse.
 
« Coucou, Aurèle ! J’ai quelque chose pour toi… » commença-t-elle d’une voix mielleuse. Tout le monde le savait : une voix comme ça, ça cache anguille sous roche. « Regarde ! »
 
Elle tendit le livre en sautillant sur elle-même, très pratique pour lire le titre. De toute façon, elle ne lui laissa pas le temps de finir et s’assit à côté de lui, en ouvrant le vieux bouquin sur un page gardée par un marque-page (en fait, c’était juste sa plume, elle n’avait pas de marque-page). Les pages avaient jaunies, les illustrations de fantômes faisaient froid dans le dos et leurs descriptions avaient de quoi rendre paranoïaque n’importe quel élève ayant peur des monstres dans le placard. Mais Dorothy n’avait pas peur. Elle adorait ça ! Et elle voulait absolument contrôler un fantôme. Elle tapota la formule, toute excitée.
 
« Que je trouve ça pour Halloween, c’est le destin ! Alors, tu as quelque chose à faire ce soir, à minuit ?... »