| [10 sept 70] Exploration et discussion [Libre] | | Cela allait faire dix ans que j’enseignais à Poudlard, dix ans de pur bonheur, de joie, de peine et de tristesse. Mais dix ans tout de même. En plus d’y avoir passer toute ma scolarité, c’est-à-dire sept ans, j’arrivais à un total de 17 ans de ma vie passer entre ses murs. Soit plus de la moitié de ma vie. Et malgré cela, je ne connaissais pas encore tous les recoins et autres secrets du château. Si bien que je me plaisais à les découvrir à chaque fois que j’en rencontrais un. Et comme ma matière n’était qu’une option, j’avais tout le loisir de me promener dans le château pour le visiter encore et encore. Et c’était clairement le programme du jour, n’ayant un cours qu’en fin de journée. C’était à tout cela que je pensais ce matin, au fond de mon lit bien chaud, pas tellement décidée à en sortir pour poser mes pieds sur la pierre froide de septembre. En plus il ne faisait pas beau dehors. Pourtant il allait falloir que je le fasse si je voulais partir en exploration. Je finis par me lever au bout de quelques minutes et je me préparais pour descendre prendre le petit déjeuner dans le Grande Salle avec mes collègues et les élèves. Baillant, les yeux encore plein de sommeil, je donnais à manger à Léonard, vérifiait qu’il ne manquait de rien avant de quitter ma chambre, refermant la porte derrière moi et prendre le chemin de la Grande Salle. Alors que je descendais les escaliers, j’entendis déjà le brouhaha du petit déjeuner, ce qui m’arracha un sourire amusé. Et dire que j’étais comme eux à l’époque, quoi que je fusse peut-être un peu plus calme. M’engouffrant dans la pièce, je rejoignis la table des professeurs tout en jetant un coup d’œil à la table des Serdaigles. Pas d’Auguste, encore un qui va être en retard en cours et que je vais devoir sermonner. Et si je lui envoyais une Beuglante cette fois-là. Oh oui tiens, la bonne idée. Cela lui fera passer l’envie d’arriver en retard en cours et que cela me soit rapportés par mes collègues. Après j’ai l’air de quoi moi. Jetant un coup d’œil à la table de sa sœur, je vis qu’elle était présente, au moins une qui étais ponctuelle. Rejoignant l’estrade des professeurs, je saluais mes collègues déjà là et alla m’installer à ma place avant de commencer à prendre mon petit déjeuner. *** Une heure plus tard, mon petit déjeuner était achevé et je me retrouvais au cinquième étage. Aujourd’hui j’avais décidé de le visiter lui car il renfermait beaucoup d’œuvre un peu poussiéreuses auquel on ne prêtait pas beaucoup d’attention et qui pouvait renfermer des éléments intéressants pour la curieuse que j’étais. M’aventurant dans le couloir, je saluais les deux statues présentes avant de me stopper devant un tableau random et le saluer. « Bonjour Monsieur le tableau. Je dirais peinture à l’huile de très bonne qualité ma foi. Sinon je souhaitais vous demander, vous ne connaissez pas un endroit du château qui est encore inexploré ? J’aime bien partir à l’aventure et vous êtes sûrement la meilleure source d’information. »Alors que j’attendais sa réponse, j’entendis un bruit plus loin et tournais la tête vers celui-ci, intrigué. Qui est ce qui pouvais être là alors que logiquement les élèves étaient en cours à cette heure-ci. Un retardataire pour la métamorphose ? Un première année qui s’était encore perdu ? Peeves ? Une autre personne ? Cela m’intriguait. | | Il séchait les cours.
Enfin pas vraiment, mais le Gryffondor était persuadé qu'il avait quelque chose à cette heure-ci. Avec les matières qu'il avait choisi pour les ASPICs (astronomie, botanique, divination, arithmancie, sortilège et Potion) son emploi du temps était plus allégé que la plupart (ou pas du tout). Peut-être aurait-il dû prendre DFCM également ? Il avait eu pourtant de bons résultat aux BUSEs, mais l'avait repoussé d'un revers de manche parce qu'il considérait que ça allait faire trop. Était-ce une erreur ?
Dragan, d'un air pensif, passa sa main sur sa joue droite où une légère barbe commençait à pousser. Pourquoi était-il déjà là ? Ah oui, il devait voir Lady Maria. Un ravissant portrait d'une jeune sorcière aux cheveux ébènes, à la peau pâle comme la lune et aux yeux noirs comme l'encre. Il lui avait promis aujourd'hui de passer la voir, ensemble la conversation tournait autour de la divination. Quel dommage qu'elle fut tuée lors d'un duel, le Gryffondor était convaincu qu'elle devait être exceptionnelle à son époque. Son portait, qu'elle avait elle-même peint, avait certes une partie de sa personnalité et de son savoir et demeurait plus expressif que la plupart des portraits, mais cela restait mince face à l'envie du jeune homme d'en connaître toujours plus à son sujet. Peut-être devait-il questionner les fantômes ? Il devrait bien y avoir quelqu'un qui l'a connu de son vivant.
Alors qu'il était en chemin pour la rencontrer, il vit de loin la professeure de peintures et sculptures magiques. Une grande femme qui faisait presque une tête de plus que lui et qui partageait une certaine ressemblance avec Lady Maria maintenant qu'il y songeait. Delov n'avait jamais eu l’occasion de l'avoir en cours, cela ne lui avait jamais traversé l'esprit de choisir cette matière même s'il appréciait dessiner. Il ignorait donc comment celle-ci allait réagir en le voyant dans ce couloir désert vers une destination obscure. Était-elle aussi agaçante que le concierge ? Non, pas moyen. Il l'aurait entendu si c'était le cas... Devait-il passer et faire comme si de rien n'était ? Non, la sorcière semblait l'avoir déjà entendu et tourner son attention vers lui. Dragan grommela intérieurement bien qu'il était satisfait de la voir elle au lieu de ce maudit concierge. Arrivant à sa hauteur, Dragan ralentit le pas pour la saluer.
- Bonjour professeure, dit-il d'une voix cordiale.
Il espérait passer sans encombre. | | Tandis que je discutais avec un tableau, lui demandant ce que je pourrais voir d’intéressant, j’entendis du bruit et me tourna vers son origine, curieuse. Je vis apparaitre un élève qui semblait être en sixième année. Ne disant rien, je le laissais approcher de moi, attendant qu’il soit un peu plus près pour le saluer et ne pas crier dans les couloirs. Une fois qu’il fut près de moi, je le reconnus et hochais la tête à sa salutation.
« Bonjour Monsieur Delov. Que faites vous dans les couloirs à cette heure-ci, vous devriez y être en cours, non ? Ou au moins à réviser pour vos cours si vous en avez pas, non ? »
J’arquais un sourcil en le regardant. Je me doutais en quelque sorte de la réponse que je risquais de recevoir de sa part. Après tout, j’avais entendu bon nombre de fois mes collègues se plaindre de lui car il ne suivait rien ou ne s’investissait pas. Il paraissait même qu’il dormait dans certains d’entre eux tout en réussissant à avoir des notes correctes.
« Et de mémoire, vous n’avez pas pris Métamorphose pour vos Aspics, donc vous ne pouvez même pas être en retard pour ce cours. Et si c’était le cas, vous vous presserez. »
Me détournant complétement du tableau que j’avais accosté, je me mis face au jeune homme et le regardait, attendant une réponse qui me convaincrait de sa bonne foi.
| | Argh, le professeure Galina n'était pas dame étourdie comme il l'aurait cru. Il continua de grommeler intérieurement voyant que son plan était tombé à l'eau. En plus de cela, elle connaissait son nom ! Plus déçu que surpris, le Gryffondor afficha une mine déconfite. Que devait-il lui dire ? Elle ne semblait pas dupe, il pensa donc qu'il ne pouvait pas lui servir mensonge trop éhonté... Il détourna le regard un bref instant pour trouver ses mots.
- En effet professeure, je n'ai pas cours de Métamorphose. Cependant, j'ai quelques recherches à faire pour la divination... Et pour cela, je pensais rendre visite au portrait de lady Maria.
En fin de compte, le rouge et or n'avait rien trouvé de mieux que dire à peu près la vérité. De toute façon son excuse était plutôt valable pour qu'on lui redise quoique ce soit.
- Je pensais que c'était une bonne idée, d'autant plus qu'elle a elle-même peint son portrait, mais vous connaissez sans doute mieux ces choses-là que moi... Il haussa les épaules en parlant.
Ah mais pourquoi engageait-il la conversation ! Il n'avait pas tellement le temps que ça ! Si ? Dragan plissa les yeux, scrutant avec attention le visage de la femme pour en saisir la réaction. | | Je l'observais détourner la tête pour réfléchir à ma question, ou plutôt pour trouver une raison potable à me donner pour ne pas récolter une heure de colle. Il n'était pas obligé de savoir que je n'étais pas ce genre de professeur. Si bien que je restais neutre quand il me donna la raison de sa présence dans ce couloir, qui ma foi me semblait plausible. Je me contentais tout juste d'hocher la tête au fait que j'y connaissais quelque chose, ne m'empêchant tout de même pas de le reprendre.
"La flatterie ne fonctionne pas avec moi, sachez le Delov. Votre père avait au moins la décence lors de sa scolarité de ne flatter que les personnes qui y était sensible. Pas que j'aimais ce comportement, mais au moins il avait de la jugeote. Pour ne pas se faire attraper en train de batifoler dans les couloirs et de flatter que si nécessaire."
Je me mis en marche, en direction du tableau voulu.
"Je vous accompagne, d'un pour que vous soyez pas intercepter par d'autre collègues, mais aussi pour vérifier que vous y alliez vraiment et que ce n'était pas pour me rouler dans la fange de scrout à pétard. | | Il faillit sauter au plafond quand elle le compara à son père. C'est qu'il ne s'y attendait pas le bougre qu'elle le cite sans détour. Et en plus, elle le jugeait moins malin que lui. A croire qu'il avait laissé une trace indélébile lors de son passage à Poudlard. S'en était presque trop ! Dragan avait beau avoir un père plutôt turbulent dans sa jeunesse, il n'était pas comme lui. Était-ce par ce qu'il lui ressemblait tant qu'elle se méprenait autant ? Voilà ce que ça coûte de dire la vérité ! Rien de mieux qu'un bon vieux bobard pour s'en aller comme un roi... Voyant le résultat, celui qu'il aurait très bien pu mentir, il se maudit intérieurement.
- Je ne cherche pas à vous entourlouper, répondit-il après que la colère en lui soit retombée.
Le gryffondor croisa les bras toujours contrarié.
- Je ne voudrais pas vous prendre plus de temps professeure, déclara t-il d'un ton s'essayant à la diplomatie.
A vrai dire, il pensait qu'elle avait bien d'autres choses à faire qu'à l'humilier. Le jeune homme jeta un coup d'oeil bref à sa droite donnant sur le reste du couloir. Fort heureusement, il était vide. Personne pour le voir dans sa délicate position. | | J'haussais les épaules. Peut être en effet qu'il ne le souhaitait pas, mais peut être qu'il mentait et le souhaitait. Je n'en savais rien. Tout comme j'haussa les épaules à la suite de sa phrase.
"Je ne perds pas mon temps. De toute manière j'avais prévu d'explorer le château. Et cela fait longtemps que je n'ai pas rendu visite à Lady Marie. Donc cela m'en donne l'occasion. Ne vous inquiétez pas pour cela."
Je lui lachais un tout petit sourire pour adoucir mes propos. J'avais bien vu qu'il avait tilter sur les précédents, semblant même s'en vexer. | | | |
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