Poudlard, théâtre des feux de l'amour ft. Cecil le prince [septembre 70] MJnY4T4Poudlard, théâtre des feux de l'amour ft. Cecil le prince [septembre 70] Sj6QOrv
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Poudlard, théâtre des feux de l'amour ft. Cecil le prince [septembre 70]

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Invité
Sam 2 Juin - 13:58
confession gênante d'une jeune fille au coeur pur





« C’est  normal, ça ? »

Dorothy leva la tête de son pot de farine. Suivant l’odeur sucrée de la pâte sortie du four, elle rejoint son professeur de pâtisserie – Olivia Jones, une des rares demoiselles de troisième année avec qui elle s’entendait bien – et posa les yeux sur les muffins encore chauds. Dorés comme il fallait et sûrement moelleux à souhait, une petite tâche trop cuite en forme de crâne ornait l’un d’entre eux. Peut être était-ce un signe du destin ? Une mise en garde, un amour voué à l’échec… Ces muffins n’auraient jamais du voir le jour… Mais il en fallait plus pour arrêter l’intrépide Doty !

« Ahah ! C’est trop marrant. »

Rien ! Rien ne pourrait l’empêcher de donner, aujourd’hui précisément, des muffins à un certain serpentard de sixième année. Peu importe la météo, les cours ou les résultats des matchs de quidditch… Elle n’avait pas peur. Elle s’avancerait vers lui, lui donnerait ses muffins avec un grand sourire irrésistible et tout ce passera bien. Elle allait le faire et lui, il allait adorer ses pâtisseries !


***


Ça ne va pas aller. Elle ne le fera pas et lui, il ne mangera jamais un seul muffin. Dorothy observait son assiette avec une telle intensité que ses voisins finirent par se demander si elle essayait de lancer un informulé sur ses légumes. Elle avait chaud, elle respirait fort et gigotait  dans tous les sens. Bref, elle avait le trac. Parfois, elle lançait des regards à la table des serpentards ; mais à peine voyait-elle son visage qu’elle replongeait son nez dans son assiette. Olivia, assise un peu plus loin, lui envoyait des regards d’encouragement entre deux conversations. Elles s’étaient quand même levé à six heures du matin pour faire ses satanés gâteaux ! Pourtant, Dorothy ne lui répondait qu’en œillades effrayées. Elle n’avait plus le choix. On était déjà au dernier repas de la journée et, si Dorothy voulait vraiment lui parler, elle devait le faire avant qu’il ne retourne dans son dortoir.

La fin du monde commença quand Cecil Lawford quitta sa place. La panique prit possession de la jeune fille alors qu’elle le voyait se rapprocher de plus en plus de la sortie. Par Merlin, pourquoi était-ce aussi dur de simplement se lever et aller lui parler ? Elle faisait ça sans problème, d’habitude ! Dorothy commença alors un périple interne, où chaque secondes comptait, et combattit avec rage la force mystérieuse qui lui clouait les fesses au banc, hésitant entre se lever et rester sur place, quand, finalement, elle se mit debout comme si sa vie en dépendait. Evidemment, les personnes aux alentours la regardèrent comme sil elle était folle et, la peur au ventre, Dorothy ne voulait qu’une chose : se rasseoir. Pourtant, elle prit tout le courage qu’elle avait et les muffins pour quitter la salle le plus calmement possible. Dans sa tête, c’était les montagnes russes. Devant elle, l’objet de sa tourmente. Dothy essaya plusieurs fois de l’appeler mais sa voix, cette traîtresse, ne lui permit que de murmurer son nom. Dorothy Eugenia Page s’arrêta alors en plein milieu du couloir, respira un bon coup et retenta sa chance, cette fois ci un peu trop fort.

« Cecil !! »

Ça y est, le monde pouvait exploser maintenant que tout le couloir avait son attention. Elle s’avança comme un conquérant, prête à exprimer ce qu’elle avait sur le cœur.

« Euh… S-Salut… Mhm… Euh… »
Vite, diversion ! Elle tendit les muffins vers lui à la vitesse de la lumière, fermant les yeux pour ne pas voir la réaction de l’élu de son cœur. Evidemment, le magnifique muffin-crâne était dans le lot. « C’est pour toi ! »


 




Cecil Lawford
Messages : 89
Préfet de Serpentard
Cecil Lawford
Dim 3 Juin - 22:01
Cecil avait passé une bonne journée. Il faut dire que Cecil, étant le petit Sang-Pur choyé et chouchouté qu'il était, passait rarement une mauvaise journée, et le fait était que celle-ci n'était pas tellement sortie du lot : aucun plan grandiloquent, aucune farce mesquine n'était sortie de son esprit pourtant fertile. Pour autant, il ne pouvait pas se plaindre : les cours s'étaient bien passés, sa soeur et lui s'étaient plaisamment moqués de la coiffure ridicule d'un couple de Gryffondor, et dix points avaient été apportés au glorieux édifice de la gloire Serpentardienne grâce à quelques réponses judicieusement apportés aux questions pourtant sournoises du professeur McGonagall.

Une bien longue introduction pour vous dire qu'en somme, c'était un Cecil satisfait qui se leva de son banc dans la Grande Salle pour rejoindre son dortoir d'émeraude et d'argent orné. C'était toujours un Cecil satisfait qui franchit les vénérables portes du Hall pour pénétrer dans les couloirs emplis d'élèves retournant à leurs appartements. C'était même encore un Cecil satisfait, quoiqu'un peu étonné, qui se retourna quand une voix criarde et juvénile fit tonner son nom contre les murs de pierre avec l'intensité d'un troll en période de reproduction.

En revanche, c'était un Cecil dont la satisfaction chutait à la vitesse d'un Niffleur se précipitant sur une mine d'or gobeline qui découvrit, face à lui, un sourire hésitant, métallisé et surmonté de deux grosses tâches rouges qui, dans un temps lointain, avaient dû être des joues. Malgré toute la bonne volonté du monde, il était bien incapable de dire qui pouvait bien être la jeune personne qui concentrait ces difficiles attributs et qui, comble de l'étrange, lui tendait un paquet de ce qui semblait être des pâtisseries moldues.

- Euh, salut, c'est pour toi ! lança la gamine en fixant résolument tout et tout le monde sauf la personne à qui elle présentait son offrande.

En soi, Cecil aurait pu vivre avec sérénité le fait de se faire agresser sentimentalement par une ado boutonneuse qui découvrait les joies de la puberté ; après tout, c'était à ça que cette délicate période servait, et ça lui aurait fait un beau sujet de moquerie. Par contre, que ladite ado choisisse de le faire au beau milieu des couloirs, à l'heure de pointe, devant tout Poudlard, ça, ça l'embêtait beaucoup plus. Son visage adopta une couleur qui oscillait délicatement entre la fesse d'Eruptif et le teint du professeur Slughorn après qu'il ait bu son cinquième verre d'hydromel à une soirée du Club de Slug. D'un geste brusque, il balaya le paquet de muffins, qui tombèrent au sol et allèrent rouler un peu plus loin. Un seul d'entre eux resta à leurs pieds, à mi-chemin entre Cecil et l'emmerdeuse ; un spécimen étrange de muffin, soit dit en passant, marqué d'une tâche de chocolat qui évoquait très distinctement la forme d'une tête de mort.

Le regard du Serpentard erra un instant sur ce signe fatidique, mais avant même que le fond de superstition qui hantait son âme ait pu se demander s'il fallait y voir un quelconque présage, son naturel caustique avait déjà repris le dessus :

- Pour moi ? C'est trop d'honneurs, vraiment ! Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de manger des crottes de veracrasse en dessert ? Va plutôt les refourguer aux Gryffondors, j'en connais plusieurs que le défi n'effraierait pas ! Et d'abord, tu es qui, petite ?
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Invité
Lun 11 Juin - 12:51
le muffin sauvé






Son cœur battait vite. Ses mains étaient moites. Elle avait une drôle de sensation dans l’estomac. Le temps s’était dilaté l’espace de quelques secondes alors qu’elle attendait les bras tendus, toute gênée. Il lui sembla qu’une éternité s’était passée quand le paquet lui fut sauvagement arraché des mains. Alors le monde se remit à tourner et Dorothy se permit enfin d’ouvrir les yeux. Cecil Lawford semblait s’être décomposé sur place. Les muffins étaient écrasés contre les dalles du couloir. Un silence tendu s’installait autour d’eux.
 
Oups. Ce n’était peut être pas le meilleur moment pour lui donner des gâteaux.
 
Dothy jeta un regard dépité vers les muffins morts au combat. Elle n’avait pas vu comment ils étaient arrivés là, ce qui lui permit de s’auto-persuader que c’était un accident. Oui, juste un malheureux accident. Personne n’était assez méchant pour faire ça à une gamine de treize ans… N’est ce pas ? Elle releva les yeux vers son crush / tyran avec ce regard d’incompréhension qui criait : « SERIEUSEMENT ? POURQUOI ? ».

Ah oui, c’est vrai.
 Le timing était mauvais, mea culpa. Enfin, elle s’était quand même levée tôt pour les faire ! Heureusement que la petite Dorothy était calme dans ce genre de situation épineuse, ce qui lui permit de contrer l’attaque verbale par une moue désolée – elle refourguait la même à sa mère quand elle se faisait punir – et d’être de marbre face aux moqueries. Après tout, Cecil était en train de lui parler directement ! Peu importe qu’il prenne un ton sarcastique ou lui parle de la météo, tant qu’il lui parlait. Dorothy avait enfin l’occasion de se présenter et cette fois ci, elle partirait sur de bonnes bases. Elle sortit son sourire trois mille carat.
 
« Dorothy Page, troisième année ! » s’exclama-t-elle avant de s’abaisser pour récupérer l’unique muffin encore mangeable. Elle lui lança un episkey qui le remit sur pied. Il lui sembla même que la tâche en forme de crâne s’estompa légèrement. Cette fois ci, elle luit tendit doucement le gâteau. « C’est pas pour les griffondors, c’est pour toi que je l’ai fais ! Il est au chocolat et il n’y a pas trop de sucre. J’aimerais qu’on devienne amis… S’il te plaît ? »
 
Elle avait été polie. Elle lui lançait son regard de merlan frit – trop d’éblouissement en lui, ça lui brûlait la rétine. Alors, cette fois, Dorothy Eugenia Page était sûre de réussir sa mission. Elle les voyait déjà main dans la main, dans un champ de fleurs avec le chant des oiseaux en fond sonore. C’était avec beaucoup d’espoir que l’accident des muffins avait déjà été oublié.



 


Cecil Lawford
Messages : 89
Préfet de Serpentard
Cecil Lawford
Mar 12 Juin - 11:40
Bon, visiblement, envoyer ses gâteaux maculer l'armure de Sir Dyonisus Bracegirdle n'avait pas découragé la jeune femme. A vrai dire, même s'il avait pour seule envie de l'envoyer en orbite de la Tour d'Astronomie, il devait admettre qu'il se sentait un peu soulagé qu'elle n'ait pas pris offense de son geste : il avait réagi de façon totalement incontrôlée et, qui plus est, sous le coup de la surprise et de la honte, un comportement qui ne seyait guère à l'homme du monde qu'un Lawford se devait d'être. Il devait faire montre de plus de finesse. Accessoirement, même si elle était excessivement pénible et si ses gâteaux de plouc semblaient à peu près aussi comestibles qu'une cervelle de Murglap, la jeune Patate ne méritait probablement qu'on la heurte aussi violemment dans ses fragiles sentiments d'adolescente boutonneuse (et probablement complexée. Cecil, lui, en tout cas, aurait complexé s'il avait eu des bijoux de 18 carats sur les dents).

Tandis qu'il tenait ce conciliabule intérieur, la jeune fille avait - littéralement - remis sur pieds le muffin-tête-de-mort et le lui tendait en faisant la même tête qu'un niffleur tombé en arrêt devant un coffre de Gringotts.

- Dorothy Page, troisième année ! se présenta-t-elle (elle aurait d'ailleurs peut-être pu commencer par-là, songea Cecil). C’est pas pour les Griffondors, c’est pour toi que je l’ai fais ! Il est au chocolat et il n’y a pas trop de sucre.

- Pour... moi ? s'étonna le Serpentard, passablement déconcerté. Euh, c'est très gentil, je n'aime pas le sucre. Désolé d'avoir envoyé tes gâteaux valdinguer, j'étais, hum... un peu surpris. Mais...

Il allait s'enquérir de ce qui lui valait cet "honneur", mais cette "Dorothy" poursuivit en un souffle :

- J’aimerais qu’on devienne amis… S’il te plaît ?

Ses yeux semblaient projeter des étoiles, chose que Cecil pensait réservée aux lutins de Cornouaille en période de reproduction. Cependant, il était trop surpris par la dernière proposition de la gamine pour s'interroger sur une éventuelle parenté...

- A... amis ? bégaya-t-il. Euh, je... Mais pourquoi ? On ne s'est jamais vus, enfin, je ne crois pas... Je te connais ?

Il se mit à espérer de tout son coeur que cette Page n'était pas une vague cousine au huitième degré du beau-père de la grand-mère de la petite nièce du mari de la cousine germaine du petit-fils d'un de ses parents, parce qu'alors, il était prêt à brûler tous les arbres généalogiques de la maison Lawford. Par tous les menhirs de Stonehenge, que cette affaire était embarrassante...
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