Genre : Masculin
Âge : 17 ans, né un 28 mars 1957
Métier ou Année : 7ème année, indécis pour l’avenir
Maison ou Ancienne Maison : Poufsouffle
Statut de sang : Sang-mêlé, né d’une mère moldue et d’un père sorcier
Familier : Un petit-duc maculé aux teintes rousses qu’il surnomme affectueusement Ray.
Baguette : Bois de frêne, cœur en plume d’oiseau tonnerre, 26.4 cm, rigide.
Patronus : Un coyote mais il a le plus grand mal à en produire un, alors même qu’il est en 7ème année.
Epouvantard : Une masse d’obscurité informe qui menace de l’engloutir.
Amortentia : L’odeur de bois des vieux parquets, les effluves de cannelle et de pomme d’un thé de Noël, la senteur familière des vieux livres et cet entêtant parfum de la pluie qui tombe après des jours d’absence.
Lieu de résidence : La plupart du temps à l’école, sinon dans un petit appartement à Londres, dans un vieux quartier à la périphérie du centre-ville. Lieu qu’il s’efforce d’éviter, préférant passer ses vacances à Poudlard plutôt que de retrouver la vieille ville monde.
Physique
Taille : 1 mètre 82
Corpulence : Moyenne, la pratique du Quidditch lui permet d’entretenir sa forme physique.
Cheveux : Assez courts, parfois mi-longs quand il les laisse pousser un peu, d’une couleur brune aux reflets châtains.
Yeux : Des yeux bleus très expressifs qui souvent trahissent la palette d’émotions qu’il s’efforce de contrôler.
Signes distinctifs : Quelques tatouages magiques qui s’animent d’une volonté propre. La plupart ne sont que des symboles et des dessins de cercles de sorcellerie, complexes et sans représentation mais un discret Vif d’Or bat quelques fois des ailes sur son avant-bras.
Style vestimentaire : S’en tient à ce qui est exigé par l’école. En dehors, il adopte la tenue de la plupart des jeunes de son âge pour ressembler à n’importe quel étudiant moldu. Un jean, une paire de Vans et des hauts simples : pulls, tee-shirts, chemises, vestes. Il ne s’intéresse pas à la mode mais fais tout de même attention à ce qu’il porte.
Mental
Qualités : Protecteur, sincère, méticuleux, courageux, attentif, calculateur, compétitif, persévérant, loyal, audacieux.
Défauts : Impulsif, bagarreur, mauvais perdant, provocateur, résolu, lunatique, têtu, revanchard, confus, tempétueux.
Préférences : Andrew aime : recevoir du courrier, marcher pieds nus, tout le temps, partout, le thé glacé, les feux de foyer, son petit duc, laisser des notes dans les pages d’un livre de bibliothèque, le Quidditch, manger de la pizza chaude un soir et les restes froids le lendemain midi, faire la grasse matinée, les cours de défense contre les forces du mal, les gens authentiques, se sentir en sécurité avec quelqu’un, l’odeur des livres, neufs ou usagés, dormir nu, quand c’est possible, avoir raison, surtout quand il a tort, se bagarrer, de temps en temps, s’occuper des créatures magiques, sécher, les longues après-midi à Pré-au-Lard.
Antipathies : Andrew n’aime pas : les cravates, les gros orages, boire de l’eau glacée, les cours de potion et de botanique, les lieux clos, l’obscurité totale, produire un patronus, rendre visite à sa mère, prévoir, n’importe quoi, les longues digressions des professeurs, rester sans rien faire, affronter un épouvantard, voir le temps passer, changer ses habitudes, dormir du côté gauche d’un lit, rentrer à Londres et retrouver le petit appartement qui l’a vu grandir, son géniteur, et qu’on le qualifie de père, rater un entraînement de Quidditch, être collé, ne pas contrôler ses émotions, se sentir faible ou impuissant face à une situation, les Spéculos.
Avenir & Situation
Réputation : Sanguin, voilà comment le brun est souvent décrit par ses camarades. S’il se montre d’agréable compagnie avec ses amis et proches, il sait aussi être détestable et menaçant avec les gens qu’il n’apprécie pas. Son physique pourtant assez classique ne laisse pas complètement indifférent et s’il n’est pas populaire, il attire malgré tous les regards et la curiosité. Son statut de sang-mêlé n’est un secret pour personne et l’identité inconnue de son père vient renforcer l’image éloignée que certains élèves se font de lui. Ses professeurs lui reconnaissent du talent et des facilités d’apprentissage mais un comportement souvent limite et un manque d’assiduité en cours. En réalité, il est assez loin du portait qu’il renvoie mais ça lui convient ainsi, préférant garder secret ce qui secoue réellement son âme.
Projets : Andrew ne sait pas vraiment ce qu’il souhaite faire. Les Frelons de Winbourne l’ont remarqué et l’ont contacté pour un post de batteur dans leur équipe afin de se perfectionner et de participer à la ligue de Grande Bretagne d’ici 2 ans. Il n’a pas donné suite. Le Quidditch, c’est pourtant ce qu’il préfère, mais il n’est pas certain de vouloir en faire son métier. Mais il doit se décider, rapidement.
Famille : Fils unique d’une mère moldue et d’un père sorcier qu’il n’a pas connu.
Histoire
Quand je songe à ce qui me manque désespérément le plus, je pense d’abord à son rire. Si vous saviez comme ça me manque de ne plus l’entendre. Quand je suis forcé de lancer un patronus, je me le remémore, je ferme les yeux et je l’écoute me rassurer, me bercer de promesses aimantes et de joie. Mais le bonheur s’accompagne très rapidement de nostalgie, de douleur et mon coyote fait la sourde oreille, se repliant sur lui-même jusqu’à s’estomper par vagues floues sans parvenir à repousser les ténèbres qui menacent de m’engloutir.
Ma mère aimait sincèrement mon père et j’aime à croire que c’était réciproque. Ils se sont rencontrés un peu par hasard, une moldue et un sorcier, quelles étaient les chances pour que son regard change tout ? Irrévocablement ? Ils sont tombés amoureux, malgré tout ce qui les séparait, un peu à la manière d’un vieux film romantique, sans pouvoir se relever. Je suis né à l’issue d’une courte année de vie de couple, seulement une, d’une mère beaucoup trop jeune pour prendre soin d’un bébé, seule, au cœur de la grande Old Smoke. Heureusement qu’il était là, sorcier, il lui avait tout dit, lui avait raconté sa nature, avait partagé sa magie et la beauté de ses dons, lui avait communiqué un peu de son univers et fait connaître sa vie. Vrais ou pas, ses récits la transportaient, l’émerveillaient, la faisaient rêver et croire à un monde où les licornes et les dragons habitaient les forêts et où le sport national consistait à voler sur des balais. Quoi de plus captivant pour une adolescente londonienne à côté de ses pompes ?
Et puis une nuit, durant l’année de mes deux ans, il a disparu. Comme ça, comme par magie, sorcier qu’il était, sans laisser de traces. Laissant derrière lui une jeune femme de 19 ans, habitant un petit appartement au cœur de la vieille ville monde, perdue, détruite, ruinée. Elle a pris soin de moi, m’a élevé, comme une mère doit élever son fils, avec amour et patience. Elle s’est relevée progressivement, s’est secouée, a affronté la vie qui l’a rendu plus forte et s’est raccrochée à ce qu’il lui restait de lui : moi. Je me rappelle souvent mon enfance. Je la revois s’occuper de moi, trouver du temps malgré ses petits emplois pour arrondir les fins de mois, me parler de mon père, encore et encore, me lire des histoires au coin du feu l’hiver, rire, chanter et pleurer aussi… Souvent. Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas mais au fond d’elle-même, tout au fond de son cœur, elle ne s’est jamais remise de son départ, de son abandon. Elle pleurait plus souvent qu’elle ne riait et l’anniversaire de mes onze ans marqua avec un profond regret, la perte de son âme.
Ma lettre d’admission à Poudlard déclencha une longue et interminable chute. Elle se doutait sans en avoir la certitude que cette possibilité devait exister, que je pourrai moi-même être comme lui. Et puis, il lui avait parlé de son école, lui avait raconté ses études, partagé les secrets et les souvenirs du château et su que, peut-être, son fils devrait y mettre les pieds. Néanmoins, le fossé entre la croyance et la réalité était trop grand et trop profond. Alors, quand la nouvelle est tombée, elle aussi s’est effondrée. Elle avait perdu l’homme qu’elle aimait et son fils suivait les traces de son père. Dans mes souvenirs, ce soir-là, elle m’a serré dans ses bras, très fort, très très fort, puis elle s’est enfermée dans sa chambre et je l’ai entendu sangloter, toute la nuit, jusqu’au matin.
C’est dans ce climat intimidant et instable que je suis entré à Poudlard, envoyé dans la maison Poufsouffle pour quelques qualités citées par le choixpeau dont je ne me souviens même plus aujourd’hui. C’était il y a sept ans et en sept ans, beaucoup de choses ont changé. Les premières années, je m’efforçais de rentrer à chaque période de vacances à Londres, retrouver ma mère, qui, je le voyais bien, peinait à garder la tête hors de l’eau. Et puis avec le temps, les examens, les amis, les relations, la découverte du monde magique et les libertés naissantes, mes allers-retours jusqu’à la capitale se sont faits plus rares et plus courts et aujourd’hui, je suis le seul responsable de ce qui est arrivé.
Cette nuit-là, l’année de mes 15 ans, quand je suis rentré chez moi pour Noël, je ne m’attendais pas à la trouver ainsi. Roulée en boule dans un coin de la salle de bain, tremblante, faible, amaigrie et brisée, les bras ensanglantés, mutilés, les cheveux coupés et le visage abîmé. Elle s’était blessée, s’était fait mal, avait cherché à extérioriser la douleur, l’abandon, la perte, la nostalgie. J’avais ignoré tous les signaux, préféré ne pas remarquer le poids qu’elle avait perdu, par lâcheté, les tics nerveux qu’elle combattait en ma présence, la fatigue dans son regard. J’avais volontairement fui tout ça, préférant ne rentrer qu’occasionnellement pour ne pas avoir à affronter et partager sa souffrance. J’étais seul responsable de son état. Y repenser me fait l’effet d’une boule dans l’estomac, et j’ai les mains qui tremblent. Chaque fois que j’y songe, je ne voudrais pas être là. Je voudrais m’enfuir loin d’ici en hurlant. Je voudrais être au chaud dans ses bras. Je voudrais lui raconter que je suis désolé, et qu’elle me dise que ce n’est pas grave, qu’elle m’aime, qu’elle va résoudre le problème, qu’elle va me protéger et que je n’aurai plus jamais à avoir peur de la vie. Mais ce n’est pas possible, ce n’est plus possible.
Ma 7ème année à Poudlard est déjà bien entamée et je ne sais toujours pas quoi faire plus tard. A chacune de mes visites à l’hôpital, ma mère met de plus en plus de temps à me reconnaître et à se souvenir de moi, de son propre fils, comme si son inconscient l’éloignait, la protégeait, l’encourageait à se détacher et à oublier. A chaque rencontre, je crains qu’elle ne m’est définitivement oublié. Mais je la sais désormais en sécurité et bien encadrée, ça me rassure, un peu. Les BUSE approchent à grands pas et je ne parviens pas à me concentrer. Et j’ai peur, j’ai peur parce que j’ai encore quelque chose à perdre, j’ai peur parce que je suis responsable de tout ça et j’ai peur parce que je n’ai trouvé qu’une solution pour rattraper mes erreurs : retrouver mon père.