Wallis Gordon-Murray

Wallis est née dans une famille Moldue en 1954. Benjamine, jeune soeur aux aînés irresponsables, elle subissait souvent l'humour douteux de ses frères. Les scarabées dans le col de ses tee-shirts, le lancer de boue au visage, du deux contre un permanent qu'elle avait parfois du mal à supporter. Parfois, Wallis s'énervait et parfois ils finissaient tous les trois sales, couvert de boue. Dans ses moments, leur mère leur faisait prendre un bon bain pour retirer toute la crasse. A cinq ans, c'est amusant de courir, de plaisanter comme cela. Et leur père ne pouvait pas les gronder, il était souvent en déplacement dans le monde, arrêtant les guerres ici et là comme un héros. Quand il rentrait, la nuit se passait dans le lit des parents, tous ensemble pour dormir paisiblement.

Elle va à l'école comme tout enfant, elle n'est pas très douée pour sociabiliser, elle a des manières un peu plus masculines à cause de son entourage. Elle galère totalement, Wallis. Un jour, elle est embêtée par des garçons, sûrement à cet âge c'est normal, on embête celles qu'on trouve attirantes. Sauf que ce fut la bousculade de trop. Wallis s'est énervée, elle a crié et le garçon a fini le crâne rasé. Il en a perdu ses cheveux, magie ou pas, sacré effet. Elle n'a pas tout de suite compris, quand elle l'a sut, elle fut d'abord excitée car un autre monde existait et elle en faisait partie. Malheureusement, ses frères étaient moldus. Une cassure dans leur quotidien, des histoires pour faire rêver les enfants.

Ce fut très compliqué quand elle se prépara pour partir dans une école de sorciers. Ils ne s'y connaissaient pas, ils ne savaient pas ce qui serait le plus adapté. Alors tout était au hasard, se fiant aux prix pour trouver le matériel nécessaire. Avant de prendre le train (avec mal), ses deux frères s'étaient montrés prévenants, beaucoup trop collants que cela l'avait gêné. Parce qu'ils étaient plutôt chiants d'ordinaire, toujours à l'agacer pour la faire réagir. Mais là, dans cet univers différent, ils ne pourraient pas la protéger. Et elle partit pour Poudlard, seule aventurière.

Arrivée, stressée. Elle a du mal à parler, visage cerné, sourcils froncés. Elle suit la file, en silence. Les portes s'ouvrent sur une immense salle qu'elle n'a jamais pu voir avant. Des centaines d'élèves, beaucoup trop pour tous les compter. Tension, souffle d'angoisse. Elle avance, elle attend. Présentation des professeurs, cérémonie de passage dans une maison. Elle ne comprend pas tout. Elle écoute simplement chaque prénom sortir des lèvres de l'une des professeurs jusqu'à que ce soit le sien. Son corps ne réagit pas immédiatement, il lui faut quelques secondes pour bouger, se mouvoir et s'asseoir face à cette foule. Public trop nombreux, elle ferme les yeux, plus par gêne que par nonchalance mais tous retiennent la seconde option. Le chapeau n'effleure que son crâne avant qu'elle entende « Serdaigle. » trop rapidement. Elle se relève, elle dégage ses cheveux d'un geste de main avant de se diriger vers une rangée. Elle ne dit rien, elle se contente de baisser la tête, signe d'un accueil discret.

Sa scolarité démarre, elle est prise de court par tant de nouveauté mais en même temps ravie de voir tout ce qu'elle peut accomplir. Alors, elle suit les cours avec beaucoup d'intérêt, prenant le plus de notes possibles et reproduisant chaque soir les sorts qu'elle apprend avec entrain. Sauf qu'elle a énormément de mal à s'intégrer, à se lier. Parce qu'elle est trop intimidée par tous les autres et elle se sent un peu seule, Moldue comme ils le disent. Différente, exclue. Elle ne le montre pas mais elle aimerait trouver la force de demander des amies, de vouloir quelque chose. Sauf qu'elle n'arrive pas à tenir des discussions, son regard trop glacial rejette le monde.

Après une année d'échec, elle fait un pas en avant. Grâce à cela, elle parvient à intégrer un petit groupe d'amis qui sont sincères et francs. Au fur et à mesure, elle s'épanouit et se confie à ses quelques personnes, abordant le thème de sa famille qu'elle chérit tellement et qui lui manque parfois. Heureusement, pendant les vacances elle les rejoint et peut tout leur raconter sur sa scolarité exemplaire. Cela lui monte un peu à la tête, elle veut être au top pour ne pas perdre cette chance qu'on lui a offert. Tout se déroule bien, elle parvient à s'envoler sur son balai, on lui demande en seconde année si elle est intéressée par le Quidditch. La personne est un homme. Elle rétorque un « Non. » en partant. Elle regrette un peu, elle aurait pu peut-être être douée dans ce domaine de brutes.

Cette pensée disparaît dans sa quatrième année. Après un match de Quidditch, un joueur de Gryffondor l’emmène en promenade au bord du lac sans qu'elle ne comprenne vraiment ses intentions. Wallis ne le connaissait pas, elle ne remarquait pas qu'au fil des années, elle devenait plus féminine et jolie. Alors, de son visage si stoïque, elle le regardait sans l'ombre d'un intérêt. Jusqu'à ce qu'il pénètre sa zone de confort personnel et la prenne au dépourvu. Extrêmement gênée, lorsqu'il a tenté de l'embrasser, elle s'est reculée et comme si ce n'était pas assez, elle l'a giflé. Sans se retenir. Elle s'est ensuite enfuie pour s'arrêter plus loin et reprendre contenance. Depuis cette histoire, elle reçoit quelques remarques car cette gifle a fait le tour de l'école. Avec tout ça, elle n'a même pas retenu le visage du garçon...

Elle est devenue préfète de Serdaigle en sixième année et en est fière. Elle joue un peu le gendarme mais cela ne la dérange pas car avec sa réputation, peu de monde lui tient tête. Les récents événements ? Elle tente de ne pas trop y penser, ce sont des histoires encore compliquées pour elle. Alors, elle se documente en lisant des histoires sur le monde des sorciers pour comprendre la raison de ce mouvement.